« Culture de la peur » à la Laurentienne, dit la vérificatrice générale
Radio-Canada
Le climat est toujours tendu entre la vérificatrice générale de l’Ontario Bonnie Lysyk et l’Université Laurentienne. Dans des documents déposés devant la cour, la vérificatrice générale soutient que l’établissement a créé une « culture de la peur » qui freinerait l'enquête qu'elle mène.
Bonnie Lysyk et son équipe ont lancé au printemps une enquête sur les finances de l’université pour la période s'étendant de 2010 à 2020, en réaction aux graves problèmes financiers de l'établissement.
Toutefois, la vérificatrice générale de l’Ontario et l’Université Laurentienne ne s’entendent pas sur la nature des documents nécessaires à l’enquête.
Bonnie Lysyk soutient qu’elle peut avoir tout document nécessaire pour exercer [ses] fonctions, en référence à l’article 10 de la Loi sur le vérificateur général.
Le bureau de la vérificatrice s'efforce d'améliorer les choses pour la population de l'Ontario, écrit son bureau dans des documents déposés devant les tribunaux.
« La situation de l'Université Laurentienne est importante pour tout le monde. [Notre enquête] n'a pas pour but de nuire à l'Université Laurentienne, mais de l'aider. »
L’Université Laurentienne, de son côté, assure avoir donné accès à la vérificatrice générale à de nombreux documents.
Elle juge toutefois que Bonnie Lysyk va trop loin en demandant l'accès à certains documents privilégiés. Il s'agit de documents de nature légale qui regroupent notamment des échanges entre l'établissement et ses avocats.
Rien ne prouve que la vérificatrice générale ait besoin d'information privilégiée pour effectuer son travail, soutient l’établissement dans des documents déposés devant les tribunaux.