« Ce n’est pas aux Autochtones de tenir la tente Raphaël à bout de bras », dit Lafrenière
Radio-Canada
Une solution à moyen terme doit émerger pour l'avenir de la tente Raphaël du square Cabot, affirme le ministre responsable des Affaires autochtones du Québec, Ian Lafrenière, en faisant référence au financement de ce refuge de nuit qui accueille les personnes itinérantes, quelle que soit leur situation.
Ce que je souhaiterais, ce serait de trouver un local permanent à proximité du square Cabot, nous travaillons en ce sens. Nous sommes là, nous sommes au rendez-vous.
En réponse quant à leur implication, Ian Lafrenière précise qu'il est au mode solution et ajoute que ce n'est pas aux Autochtones à tenir ce projet à bout de bras. Le ministre québécois rappelle qu'il s'est impliqué dès les premières étapes en ce qui concerne les besoins de la tente Raphaël.
« J'ai rencontré Nakuset, la directrice du Foyer pour femmes autochtones de Montréal et présidente de Résilience Montréal. J'ai demandé qu'une tente soit installée au square Cabot. Au Secrétariat aux Affaires autochtones, nous avons été les premiers à offrir du financement pour le Night Shelter. »
De plus, Ian Lafrenière ajoute que ce n'est pas le ministère de la Santé et des Services sociaux qui a financé Résilience Montréal, un refuge pour les itinérants situé près du square Cabot, c'est le Secrétariat aux affaires autochtones du Québec. Nous avons trouvé des budgets. Des budgets qui n'étaient pas prévus pour ça, mais pas du tout.
Nous avons octroyé 3,6 millions $ et le gouvernement fédéral a également octroyé cette somme, pour un total de 7,2 millions $, précise Ian Lafrenière.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant ,a dévoilé un plan d'action pour contrer l'itinérance doté d'un montant de 280 millions $ étalé sur 5 ans, dont un montant de14 millions $ consacré aux Autochtones. Toutefois, à ce jour, aucun financement pour contrer l'itinérance vécue par les Autochtones n'a été annoncé de la part de Lionel Carmant.
Ian Lafrenière rappelle qu'il connaît bien la problématique de l'itinérance et lorsque l'on parle des organismes communautaires qui œuvrent en ce sens, c'est une problématique large, explique-t-il.
En rappelant le décès tragique de Elisapie Pootoogook, une femme Inuk, et après s'être informé sur les circonstances de cette mort, il explique que ce ne sont pas les lits qui manquaient ce soir-là. Il y a un manque d'intervenants sociaux et d'une approche culturellement adaptée sur le terrain.