Yueshang Wang est remis en liberté en attendant son procès pour espionnage
Radio-Canada
Yueshang Wang, l'ex-chercheur d'Hydro-Québec accusé d'avoir transmis des secrets industriels à la Chine, est remis en liberté en attendant son procès.
Le juge s’est dit satisfait des garanties présentées par l’accusé détenu depuis deux semaines et qui clame son innocence depuis son arrestation.
Fait rare, M. Wang qui ne reprend pas le chemin de la liberté immédiatement a choisi de témoigner lors de l’enquête sur la mise en liberté. Il nie catégoriquement avoir transmis quelque information industrielle à la Chine.
M. Wang doit remettre son passeport, avoir un téléphone cellulaire géolocalisé, se rapporter à la GRC et mettre en garantie ses propriétés, un engagement de 200 000 $ qu’il perdrait s’il venait à fuir le pays vers la Chine.
Le Service des poursuites pénales du Canada prend acte de la décision du juge qu’il pourrait contester. À ce stade-ci, le jugement est très élaboré, très fort juridiquement et ne semble pas susceptible d’une grande critique, a réagi Marc Cigana, avocat du Service des poursuites pénales du Canada.
C’est une enquête de la GRC qui a mené à l'arrestation de ce résident de Candiac et sa mise en accusation.
Selon la GRC, l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) a entamé son enquête en août 2022 après avoir reçu une plainte de la Direction de la sécurité corporative d'Hydro-Québec. M. Wang aurait ainsi obtenu les informations auxquelles il avait accès dans le cadre de ses fonctions.
Les chefs d'accusation contre Yueshang Wang ont été déposés en vertu de la Loi sur la protection de l'information et du Code criminel du Canada.
Dès l’annonce de l’arrestation de M. Wang, la GRC a expliqué que l'ingérence d'acteurs étrangers était une priorité pour de nombreuses agences d'application de la loi et de renseignement à travers le monde. Hydro-Québec fait partie des infrastructures essentielles et constitue un intérêt stratégique à protéger.