Violence conjugale : Québec donne le feu vert au bracelet anti-rapprochement
Radio-Canada
Le gouvernement Legault a annoncé mercredi qu’il allait de l’avant avec l’implantation du bracelet anti-rapprochement, un outil de surveillance électronique qui vise à tenir les auteurs de violence conjugale loin de leur victime.
Le bracelet anti-rapprochement est muni d’un dispositif de géolocalisation connecté à un récepteur en possession de la victime. Lorsque l'individu qui le porte s’approche de la personne protégée au-delà d’un certain périmètre, un signal d’avertissement est émis pour la prévenir et alerter les autorités.
Selon la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, le Québec est la première province au Canada à se doter d’un tel outil, qui est déjà utilisé dans six pays, dont la France, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Aujourd’hui, on place le Québec à l'avant-garde et on fait du Québec un précurseur dans la lutte contre la violence qui est faite aux femmes, a déclaré Mme Guilbault en point de presse.
Rappelant que des groupes de femmes réclamaient l’implantation du bracelet anti-rapprochement depuis de nombreuses années, la vice-première ministre n’a pas hésité à parler d’une annonce historique.
Elle a mentionné que les contrevenants munis d’un tel dispositif avaient tendance à se conformer davantage à leurs conditions de remise en liberté.
« Il y a moins de bris des conditions quand ils portent ce bracelet-là parce que c'est beaucoup plus difficile. »
Le bracelet anti-rapprochement sera déployé progressivement à partir du printemps 2022, d’abord dans la région de Québec, puis à l’ensemble de la province. Son implantation devrait être terminée d'ici le mois de décembre 2023.
Le port de ce dispositif pourra être ordonné par les juges, les commissaires de la Commission québécoise des libérations conditionnelles et les directeurs des établissements de détention.