Vidéotron poursuit Rogers pour 850M$
TVA Nouvelles
Une nouvelle tuile s’abat sur Rogers Communications, déjà empêtrée dans une dispute familiale. Vidéotron poursuit son vis-à-vis torontois pour bris de contrat et lui réclame 850 millions de dollars à titre de dommages.
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Une requête en ce sens a été déposée au palais de justice de Montréal vendredi par le contentieux de la société de télécommunication Vidéotron, filiale de Québecor Media, également propriétaire du Journal et de TVA.
Dans sa demande introductive d’instance, un document d’une trentaine de pages (en excluant les annexes), Vidéotron reproche à Rogers d’avoir créé de toute pièce une dispute afin de s’extraire unilatéralement d’une entente conjointe de partage d’infrastructures, signée en 2013 pour une durée de vingt ans.
Or, selon des documents déposés par la poursuite, la bonne entente initiale qui avait permis aux deux sociétés concurrentes de parvenir à un tel accord de partage au Québec et dans l’Est ontarien, battait déjà de l’aile cinq ans plus tard.
Dès mai 2018, apprend-on, Rogers aurait provoqué «artificiellement une impasse» afin de mettre fin au développement d’un réseau conjoint, et se concentrer dès lors sur le développement son propre réseau indépendant et parallèle.
En agissant de la sorte, selon les avocats de Vidéotron, Rogers «se comporte en concurrent amer et déloyal devant les parts de marchés perdues au bénéfice de Vidéotron».
En manquant de la sorte à ses «obligations contractuelles de loyauté et de coopération» Rogers aurait, selon la poursuite, forcé la québécoise à d’importantes dépenses imprévues pour continuer de «desservir ses clients de façon compétitive».
En conséquence, Videotron s’adresse au tribunal pour réclamer à Rogers le paiement de 850,3M$ en dommages-intérêts compensatoires, en plus de «pertes de revenus connexes» que la poursuite n’a pu encore quantifier.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».