Vaccination obligatoire : le milieu de la santé n’est pas prêt
Radio-Canada
À trois jours de l'entrée en vigueur du décret sur la vaccination obligatoire du personnel de la santé, la direction régionale de santé publique (CIUSSS MCQ) n’a toujours pas dévoilé son plan de contingence servant à réorganiser les services de santé.
À compter de vendredi, la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec sera privée de nombreux travailleurs de la santé. En date du 8 octobre, 1093 employés n’étaient pas adéquatement vaccinés. De ce nombre, 395 avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19.
Des représentants des travailleurs de la santé estiment que le milieu n’est pas préparé pour pallier l’absence de ces employés. Ils demandent le report de la date butoir du 15 octobre.
« Il y a une explosion du temps supplémentaire obligatoire et on travaille à effectifs réduits. On n’a pas les moyens de perdre ces personnes-là », a martelé Nathalie Perron, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
« Reportez d’un mois, ne serait-ce que pour avoir quelques personnes de plus qui vont se faire vacciner », a renchéri Jean-Christophe Côté-Benoît, représentant national de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.
Mardi, les ordres professionnels des infirmières auxiliaires, des pharmaciens et des inhalothérapeutes ont emboîté le pas au Collège des médecins et à l’Ordre des infirmières en rendant la vaccination obligatoire pour ses membres. Les non-vaccinés verront leur permis de pratique suspendu à compter du 15 octobre.
La présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS MCQ - CSN, Marie-Josée Hamelin, s’attend à des ruptures de services. « C’est sûr qu’à la chirurgie, il va y avoir des problèmes ».