Unifor accuse son ancien président d’avoir violé les statuts du syndicat
Radio-Canada
Le conseil exécutif national d’Unifor accuse Jerry Dias, son président démissionnaire, d’avoir violé les statuts de la constitution du syndicat en acceptant 50 000 $ d'un fournisseur de tests de dépistage rapide de la COVID-19.
Selon les conclusions d’une enquête indépendante menée depuis fin janvier, M. Dias aurait enfreint l’article 4 du code d’éthique et des pratiques démocratiques d’Unifor en acceptant de l’argent d’un fournisseur de trousses de tests rapides de la COVID-19, et aurait fait la promotion de ces trousses auprès de divers employeurs de membres d’Unifor soit directement soit par l’intermédiaire du personnel d’Unifor sous sa direction.
Plusieurs de ces employeurs ont acheté les trousses de dépistage en question.
Dans une conférence de presse mercredi, la secrétaire-trésorière du syndicat, Lana Payne, a indiqué que les faits remontent entre les mois de décembre et janvier derniers.
À un certain moment en janvier 2022, Jerry Dias a accepté 50 000 $ de la part du fournisseur, a-t-elle déclaré, en mentionnant que les noms de l’entreprise et des employeurs qui ont été approchés sont gardés confidentiels.
Le 20 janvier, l’ancien président a donné à un employé d’Unifor ce qu’il a dit être la moitié des fonds, soit 25 000 $, en disant à l’employé que cette somme provenait du fournisseur, a-t-elle continué.
Cet employé a ensuite lancé l’alerte auprès de Mme Payne, ce qui a donné lieu au lancement d’une enquête, a-t-elle souligné.
Interrogée pour savoir si l'affaire peut être qualifiée de pot-de-vin, la secrétaire-trésorière a répondu qu'elle n’emprunte pas ce vocable, mais nous avons fait appel à des avocats externes durant tout ce processus et nous allons continuer à évaluer nos options juridiques.
Le conseil exécutif d'Unifor tiendra une audience sur la violation soupçonnée de son code d'éthique.