Une mobilisation provinciale réclamée pour lutter contre les espèces envahissantes
Radio-Canada
Des organismes environnementaux de l'Estrie souhaitent un plan d'action provincial pour lutter contre les espèces aquatiques envahissantes comme les moules zébrées. Après des années d’actions localisées, ils jugent qu’une concertation à plus grande échelle est primordiale.
La détection de moules zébrées dans l’usine de traitement d’eau potable de Sherbrooke pour la première fois cette année devrait être perçue comme un signal d’alarme, selon l’organisme Bleu Massawippi. Son équipe craint que la Ville de Sherbrooke ne soit pas assez proactive et choisisse le statu quo dans sa stratégie de lutte contre les espèces envahissantes.
Qu’est-ce que ça va prendre pour qu’il y ait des actions? Là, la moule zébrée cogne à nos portes. Elle est à la porte des prises d’eau potable de Sherbrooke, soutient la directrice générale de Bleu Massawippi Sophie Payeur.
Cette dernière demande des actions plus ambitieuses et une réelle concertation des municipalités autour de Sherbrooke et de Magog.
Est-ce qu’on peut s’asseoir ensemble et regarder "est-ce qu’on fait la bonne affaire en ce moment par rapport à la situation? Peut-être qu’on peut parler à des gens qui connaissent cette problématique-là et qui combattent cette problématique-là depuis un bon moment", soutient-elle.
L’association pour la préservation du lac Magog réclame par ailleurs une rencontre avec les villes touchées par les espèces envahissantes.
La mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin se dit favorable à un front commun sur cet enjeu pressant.
C’est une bonne idée. On pourra voir à organiser quelque chose, probablement cet automne. [...] Ça resensibilise la population au fait qu’on ne peut jamais baisser la garde. Au contraire, il faut aller encore plus fort et agir davantage pour la question de la qualité de l’eau, insiste-t-elle.
Depuis plusieurs années en Estrie, ce sont les villes qui sont responsables des plans de lutte aux espèces exotiques envahissantes. Cette approche complexifie parfois la mise en place d'interventions rapides, selon l'organisme Memphrémagog conservation.
