
Une ex-employée de la curatelle publique nie avoir volé un Torontois atteint d’alzheimer
Radio-Canada
Adellene Balgobin a démenti sur toute la ligne qu'elle était de mèche avec Robert Konashewych dans leur dessein allégué d'escroquer un Torontois dont l'argent était administré par la province. Le policier est accusé d'avoir créé un faux testament dans le but de se faire passer pour l'unique héritier de Heinz Sommerfeld avec la complicité de Mme Balgobin, qui travaillait à l'époque à la curatelle publique.
C'est un peu contre toute attente que la défense d'Adellene Balgobin a appelé sa cliente, mercredi, à la barre des témoins après avoir pris soin de rappeler au jury qu'elle n'était pas obligée de le faire et qu'il revient à la Couronne de prouver au-delà de tout doute raisonnable sa culpabilité.
La femme de 36 ans est accusée de vol de plus de 5000 $ et d'abus de confiance. L'agent Robert Konashewych, qui était son amant à l'époque, n'est accusé que de vol de plus de 5000 $.
Ma cliente n'a en aucun cas participé à un complot dans l'intention d'escroquer l'un de ses clients, explique d'entrée de jeu l'avocate Julianna Greenspan.
Elle n'a jamais utilisé des informations personnelles pour frauder la curatelle publique, poursuit-elle.
Adellene Balgobin travaillait au Bureau du tuteur et curateur public de l'Ontario, qui est notamment chargé d'administrer l'argent des Ontariens qui sont dans l'incapacité de le faire ou qui meurent sans famille ni héritier.
J'y ai obtenu un emploi dès 2009 en sortant de l'Université, précise la femme d'origine trinidadienne dont la famille est répartie entre la Floride et Trinité-et-Tobago.
Mme Balgobin était à l'époque responsable du dossier de Heinz Sommerfeld, décédé à 77 ans de l'alzheimer en 2017 dans la résidence de soins prolongés Tyndall Seniors Village à Toronto.
Les dossiers sont impressionnants, les avoirs de nos clients peuvent parfois atteindre des millions de dollars, souligne-t-elle.
