Un père albertain coupable de voies de fait graves sur son nourrisson
Radio-Canada
Un père de Lethbridge, en Alberta, a admis avoir maltraité son bébé de six semaines, au point que le pronostic vital du nourrisson est jugé « incertain » par les médecins.
Le père, âgé de 53 ans, a plaidé coupable de voies de fait graves et de manquement à l'obligation de fournir les choses nécessaires à l'existence de l'enfant.
Il ne peut être nommé afin de protéger l'identité du bébé de sexe féminin né le 5 décembre 2022. Elle avait six semaines lorsque les agents l'ont découverte en état de détresse médicale le 18 janvier 2023.
Les accusations d'agression sexuelle ont toutefois été retirées après que les médecins ont dit n'avoir trouvé aucune preuve de tels crimes, selon un exposé conjoint des faits présenté à une juge dans le cadre d'un plaidoyer de culpabilité vendredi. L'exposé a été lu à haute voix par la procureure Suzanne Kendall.
L'avocat de la défense, Darcy Shurtz, et les procureures de la Couronne, Suzanne Kendall et Drew Gillespie, ont demandé à la juge de Lethbridge, Kristin Ailsby, d'accepter une proposition conjointe de peine d'emprisonnement de sept ans. La juge rendra sa décision en août.
Au cours des six premières semaines de sa vie, le bébé a été violemment maltraité par son père, qui, après son arrestation, a déclaré à la police qu'il était frustré par l'enfant.
Lorsqu'il a eu l'occasion de s'exprimer, le père, qui a eu une éducation difficile notamment pour avoir passé sa jeunesse dans 19 foyers d'accueil, a déclaré au tribunal qu'il avait beaucoup réfléchi à tout cela. J'espère que ma fille se développera aussi normalement que possible et qu'elle mènera une vie heureuse, sûre et saine, a-t-il déclaré à la juge.
Le bébé a survécu à l'agression, mais les médecins disent que son pronostic est incertain et ne sera connu qu'au fur et à mesure de sa croissance.
Une déclaration de la victime rédigée par la mère adoptive du bébé a été lue à haute voix au tribunal. La femme a expliqué qu'elle devait emmener l'enfant à ses rendez-vous quotidiens chez le médecin et le kinésithérapeute.