Un fraudeur récidiviste trésorier dans un HLM
TVA Nouvelles
Sous le coup d’une surveillance stricte de la Commission des libérations conditionnelles (CLCC) jusqu’en 2024, le « désaxé de la Beauce », qui a multiplié délits sexuels, mais également économiques, impose pourtant sa loi dans un HLM de Montréal où il est le trésorier du comité de locataires.
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Mario Sanschagrin, tristement connu pour avoir kidnappé la secrétaire du curé de Saint-Victor de Beauce en 2004, n’est jamais parvenu à reprendre le droit chemin malgré une peine de huit ans.
L’homme au « potentiel explosif », selon la CLCC, fait donc l’objet d’une Ordonnance de surveillance de longue durée jusqu’en 2024, l’une des mesures les plus sévères du système carcéral canadien.
Après trois périodes de réincarcération post-sentence, l’homme de 55 ans a pu reprendre certaines libertés en 2019, après quoi il s’est trouvé un logement aux Habitations Henri-Gratton, dans l’est de Montréal. Il s’agit d’un immeuble d’environ 80 logements où se trouve une salle communautaire administrée par une association de locataires.
Rapidement, Mario Sanschagrin a fait sentir sa présence au sein du HLM géré par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM). « Il a le contrôle de tout », fait valoir un résident qui ne souhaite pas être identifié ; un autre résident parle aussi de « crises de colère » du délinquant.
Or, voilà que Mario Sanschagrin a été nommé au sein du comité des locataires à titre de trésorier et a maintenant accès à une carte de crédit du comité exécutif. Cette situation a soulevé l’inquiétude de résidents, alors que parmi la « criminalité répétitive » du délinquant les délits reliés à la fraude, notamment à l’utilisation malicieuse de carte de crédit, sont relevés par la CLCC.
D’ailleurs, une condition précise de « divulgation financière » figure à la liste des engagements que Sanschagrin a pris avec la commission en raison de ses « revenus limités ». Pourtant, Mario Sanschagrin gère la location de la salle communautaire qui accueille notamment des fêtes familiales, affirment des résidents.
