Un exercice coûteux pour traduire 15 ans de débats parlementaires au N.-B.
Radio-Canada
L'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick s'apprête à s'attaquer à une montagne : 15 ans d'arriérés dans la traduction des comptes-rendus des débats parlementaires. L’exercice pourrait lui coûter 4,5 millions de dollars.
Environ 23 millions de mots de débats et de travaux législatifs, couvrant les cinq gouvernements provinciaux au pouvoir depuis 2005, restent en partie inaccessibles au public en anglais et en français.
Lorsque des débats et des travaux ont lieu à l'Assemblée législative, ils sont transcrits dans la langue utilisée au moment de la déclaration, mais cela n'est ensuite pas traduit dans l'autre langue officielle.
Les gouvernements concernés sont ceux de Bernard Lord (2005 et 2006), de Shawn Graham (2006 à 2010), de David Alward (2010 à 2014), de Brian Gallant (2014 à 2018) et de Blaine Higgs (de 2018 jusqu’à la dissolution de l’Assemblée législative en 2020).
Le président de l'Assemblée législative, Bill Oliver, a révélé lors d'une récente session du comité qu'il espère que les traducteurs pourront bientôt commencer traduire davantage de documents et à réduire l'arriéré.
Il nous a fallu 20 ans pour en arriver là, de sorte que ça ne changera pas du jour au lendemain , a-t-il averti.
Il soutient qu'il faudra de 300 000 $ à 500 000 $ par an sur une période allant de 10 à 15 ans pour embaucher des traducteurs externes. Il évalue le coût par mot de 18 à 20 cents, pour un total d’environ 4,5 millions $.
Le présent budget prévoit 120 000 $ pour l’embauche de deux personnes appelées à prendre les notes de l’actuelle session, en plus de 100 000 $ pour la traduction. Le gouvernement Higgs travaille depuis 2020 à la traduction de la session législative actuelle.
Selon la constitution canadienne, les lois, les dossiers et les journaux de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick doivent être imprimés et publiés dans les deux langues officielles.