Un cri du cœur pour allonger les prestations de l’assurance-emploi en cas de maladie grave
TVA Nouvelles
Une jeune femme, originaire de Saguenay, a lancé un cri du cœur jeudi à Ottawa pour allonger la durée des prestations en cas de maladie grave.
Jessica Mimeault se bat contre un cancer depuis août dernier. La jeune femme de 34 ans n'en est qu'à la moitié de ses traitements de chimiothérapie, mais se retrouvera sans revenu dans quelques jours. Elle aura épuisé les 15 semaines de prestations auxquelles elle a droit.
Elle a imploré jeudi le gouvernement fédéral de revoir les règles de l'assurance-emploi prévues pour les gens qui font face à maladie grave.
«À partir de la semaine prochaine, je me retrouve sans prestation. Beaucoup de difficultés, de stress financier à venir. Je ne trouve pas cela normal. Ce n'est pas quelque chose qu'on devrait vivre lorsqu'on fait face à une maladie grave comme ça», a-t-elle affirmé alors qu'elle s'est rendue en personne à Ottawa, jeudi après-midi.
Accompagnée de députés du Bloc québécois, qui a par ailleurs demandé au gouvernement de rehausser à 50 semaines les prestations pour les personnes gravement malades, Jessica Mimeault a demandé au gouvernement de Justin Trudeau d'augmenter le nombre de semaines en cas de maladie grave.
Elle a ajouté qu’elle menait ce combat pour toutes les personnes qui, dans l'avenir, se retrouveront dans la même situation qu'elle.
«Je le fais pour le futur. Je pense surtout aux mères monoparentales ou les gens qui pourraient ne pas avoir un entourage [pour les aider] comme j'ai aujourd'hui», a-t-elle dit.
Infirmière auxiliaire de profession, Mme Mimeault se sent abandonnée par le système. Elle qui n'avait pas hésité à aller prêter main-forte au front lors de la pandémie.
Le Bloc québécois a déploré l’inaction du gouvernement. Il y a deux ans, presque jour pour jour, c'était une mère de famille, Émilie Sansfaçon, qui lançait exactement le même cri du coeur à Ottawa, ont fait valoir les députés du Bloc. Cette dernière a malheureusement perdu son combat contre le cancer sans avoir pu obtenir une bonification de l’assurance-emploi.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».