Un bracelet électronique aurait pu sauver Marylène Levesque
Radio-Canada
Un bracelet électronique avec géolocalisation aurait pu éviter le meurtre de Marylène Levesque en janvier 2020 dans un hôtel de Québec, estime la coroner Stéphanie Gamache.
Elle recommande que le dispositif soit considéré comme partie intégrante du plan correctionnel de tout délinquant qui est remis en liberté après une peine de prison pour homicide dans un contexte de violence conjugale.
À la suite du meurtre de Marylène Levesque, Service correctionnel Canada et la Commission des libérations conditionnelles avaient procédé à un examen de leurs pratiques et adopté une série de mesures pour assurer un meilleur suivi des délinquants.
Toutefois, la coroner juge que c'est insuffisant et qu'il faut aussi revoir le plan correctionnel du meurtrier, Eustachio Gallese, afin d'identifier les éléments qui ont pu mener à sa déresponsabilisation.
Cela pourrait permettre d'éviter qu'un autre drame similaire ne survienne.
Est-ce qu'il y avait vraiment des acquis? Est-ce qu'il avait compris ses facteurs de risques? Il faut vraiment s'assurer qu'on a une offre de services qui va faire en sorte que les comportements violents sont abandonnés, a souligné la coroner en entrevue à l'émission Première heure.
Dans son rapport, la coroner Gamache avance que le plan complet d’intervention correctionnel préparé pour ce délinquant est un échec retentissant.
Le meurtre de Marylène Levesque est survenu moins d’un an après qu’il eut obtenu sa semi-liberté conditionnelle.
La jeune femme de 22 ans a été tuée le 22 janvier 2020 dans une chambre d’hôtel du chemin Saint-Louis.