Un an après le début de la guerre, 6500 Ukrainiens ont trouvé refuge en Atlantique
Radio-Canada
Si elle convient que l’Ukraine et le Canada sont « des univers différents », ne serait-ce qu’à cause de la langue, que ses enfants commencent d’ailleurs à parler, Oksana Vashchenko ne regrette pas la décision qu’a prise sa famille de s’installer à Moncton, au Nouveau-Brunswick.
Un an après le début du conflit, elle a raconté à Radio-Canada jeudi, dans un français impeccable, comment leur existence a changé du tout au tout, en plein coeur de la nuit à Kyiv, il y a maintenant un peu plus d’un an.
Le 23 février 2022, c'était une journée ordinaire. On se préparait au travail, à l'école. La nuit, on s'est réveillés à cause des attaques, à cause des missiles. C'était à environ 4 heures du matin, s’est-elle souvenue. On a commencé à faire nos valises. On ne savait pas où partir.
Ils sont partis chez de la famille, mais les embouteillages étaient tels qu’il a fallu 20 heures de route pour parcourir 130 kilomètres. Le lendemain, on a compris qu'on ne pouvait pas rester.
Vu qu'on a trois enfants mineurs, on avait peur surtout pour eux. Donc on a pris la décision de partir en Europe. La même chose, pour aller de l'Ukraine à la Pologne, cela nous a pris trois jours et trois nuits dans la voiture avec trois enfants, dit Oksana Vashchenko. Avec la peur, parce qu'il y avait toujours des missiles.
Leur parcours les a finalement menés à Moncton, au Nouveau-Brunswick, le 15 juin 2022.
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa deuxième année, environ 6500 Ukrainiens ont trouvé refuge dans les quatre provinces de l’Atlantique.
Environ 2500 se sont établis en Nouvelle-Écosse, au moins 2072 à Terre-Neuve-et-Labrador, plus de 1700 au Nouveau-Brunswick, et 201 autres à l’Île-du-Prince-Édouard, ont fait savoir cette semaine des porte-parole des quatre gouvernements provinciaux.
Oksana Vashchenko se dit bien dans sa communauté d'accueil. D'un côté, on est tranquilles parce qu'on peut continuer à vivre. Nos enfants, ils vont à l'école. On travaille… Mais à l'intérieur de notre âme, on est toujours stressés.