Travailleurs de la santé en isolement : et s’il n’y a pas de « plan B »?
Radio-Canada
Une vague de nouveaux cas du variant Omicron déferle sur les quatre provinces de l’Atlantique et des centaines de travailleurs de la santé sont en isolement. Médecins et syndicalistes se demandent comment les hôpitaux vont s’en sortir.
Au Nouveau-Brunswick, le réseau de santé Vitalité recommande au public d’alléger l’achalandage la nuit aux urgences de l’hôpital d’Edmundston, résultat d’un manque imprévu de personnel médical.
À Saint-Jean, environ 100 travailleurs de l’hôpital régional sont en quarantaine.
On essaie de faire des plans de contingence, on essaie de faire des plans B. C’est sûr que déjà, avec une main-d'œuvre qui est déjà étirée au maximum, des plans B, des fois il n’y en a pas, affirme Ghislain Lavoie, président du Collège des médecins de famille du Nouveau-Brunswick.
Si on a des professionnels [de la santé] qui deviennent infectés, comment on va faire pour remplacer des shifts, comment on va faire pour couvrir nos gardes à l’hôpital, aux urgences, en obstétrique?
En Nouvelle-Écosse, la présidente du syndicat provincial des infirmières, Janet Hazelton, n’a jamais vu autant de travailleurs essentiels en isolement.
« Quand on enlève tous ces travailleurs à un système qui est déjà très fragile, cela entraîne des répercussions significatives. »
Des hôpitaux à Halifax et à Antigonish ont enregistré dans les derniers jours des éclosions qui ont depuis été maîtrisées. Mais Janet Hazelton croit que si la tendance se maintient, il va falloir annuler des chirurgies non urgentes et envisager la fermeture de certains édifices au public.
Au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton au Nouveau-Brunswick, des patients aux urgences auraient été exposés à la COVID-19 le week-end dernier (Nouvelle fenêtre).