Tramway et redevances : le débat fait rage à Québec
Radio-Canada
Seul à proposer des redevances pour les projets immobiliers à proximité du tramway, Bruno Marchand a été attaqué de toute part par ses adversaires à la mairie pour une deuxième journée consécutive.
Le sujet s’est imposé dans la première semaine de la campagne municipale quand le chef de Québec forte et fière (QFF) a ouvert la porte à une taxe pour tous les immeubles qui prendraient de la valeur grâce au tramway. Il a par la suite corrigé le tir et parle maintenant de redevances payables uniquement pour les nouveaux projets le long du tracé.
La candidate Marie-Josée Savard voit dans cette initiative un danger d’embourgeoisement des quartiers. Ces redevances-là que les promoteurs vont payer vont éventuellement retomber dans les unités de logement, l'espace commercial où les bureaux qui seront éventuellement à vendre ou à louer, analyse-t-elle.
Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, arrive à la même conclusion. Le problème avec monsieur Marchand, c'est qu'en voulant absolument aller chercher des revenus supplémentaires, on va privilégier un type de développement style condo de luxe.
La cheffe d’Équipe Savard ajoute aussi qu’il s’agit d’un mauvais message à envoyer aux promoteurs immobiliers. Elle laisse entendre que Bruno Marchand pourrait souhaiter étendre ce système de redevance à d’autres endroits où des projets municipaux pourraient faire prendre de la valeur aux immeubles.
Cette forme de redevances là, c'est une taxe. Je vous dirais qu'au lieu d'appeler ça la taxe Marchand, on pourrait maintenant appeler ça le marchand de taxes.
Elle est la reine du calambour, a réagi Bruno Marchand dans un éclat de rire. Est-ce qu'on veut la reine de la clip ou on veut débattre d'un enjeu qui permettrait au gens de Québec qui vont payer pour le tramway, de bénéficier d'une source de revenus pour […] faire en sorte qu'on en prenne moins dans leurs poches?