
Tout, partout, tout à la fois sur la ligne de départ des Oscars
Radio-Canada
La comédie mâtinée de science-fiction Tout, partout, tout à la fois sera l’œuvre à battre lors de la 95e cérémonie des Oscars, qui aura lieu dimanche soir à Los Angeles. Le film réalisé par Daniel Scheinert et Daniel Kwan mène la course avec 11 nominations.
Le long métrage est talonné par la comédie dramatique Les Banshees d'Inisherin et le film de guerre À l’Ouest, rien de nouveau (9 nominations chacun), ainsi que par les drames biographiques Elvis (8 nominations) et Les Fableman (7 nominations).
L'organisation du gala, qui depuis une dizaine d’années doit composer avec des cotes d’écoute en montagnes russes, espère rallier le grand public cette année avec la présence de mégaproductions comme Top Gun : Maverick, Black Panther : Longue vie au Wakanda, Avatar : La voie de l'eau et Le Batman.
Ces quatre titres, qui affichent des recettes combinées de 7,3 milliards de dollars canadiens, ont recueilli au total 18 nominations.
L'intérêt pour les Oscars s'est considérablement effrité depuis l'âge d'or des années 1990. En 1998, 57 millions de personnes – record absolu – avaient assisté au triomphe de Titanic, récompensé par 11 statuettes.
Selon bon nombre d’analystes, Tout, partout, tout à la fois, dans lequel une propriétaire d’entreprise de nettoyage à sec surmenée se trouve plongée dans une multitude d'univers parallèles, est le grand favori pour récolter les honneurs suprêmes.
Ce film indépendant plutôt dingue a rencontré un franc succès en salles, avec 138 millions de dollars canadiens de recettes. Derrière le film, il y a un groupe de gens très attachants, pour lesquels il est impossible de ne pas ressentir de la sympathie, explique Scott Feinberg, chroniqueur spécialisé du Hollywood Reporter.
Le triomphe annoncé pourrait toutefois se heurter au système de vote pour l'Oscar du meilleur film, qui a tendance à pénaliser les œuvres polarisantes, rappelle-t-il. Or, de nombreux membres de l'Académie ne comprennent tout simplement pas l'enthousiasme autour de cette comédie réalisée par un duo de trentenaires loufoques.
Clayton Davis, qui couvre les cérémonies pour le magazine Variety, croit aussi que Tout, partout, tout à la fois part avec une longueur d’avance sur ses concurrents. Aucun film n’a perdu le prix du meilleur film après avoir remporté les quatre principaux prix des guildes, a-t-il affirmé mardi en entrevue à Radio-Canada.
