Thérapies de conversion: le Sénat adopte le projet de loi en accéléré
TVA Nouvelles
À l’image des députés de la Chambre des Communes la semaine dernière, les sénateurs ont choisi à l’unanimité d’accélérer l’adoption du projet de loi interdisant les thérapies de conversion mardi.
Le tout, encore une fois, après le dépôt d’une motion venant du camp des conservateurs, qui de cette manière n’ont pas eu à allonger les débats sur le sujet.
La position des conservateurs dans les deux chambres du Parlement représente une volte-face marquant par rapport au début de l’année, alors que certains conservateurs craignaient que la législation allait rendre criminelles les discussions entre les représentants religieux et les adolescents en questionnement.
L’instigateur de la motion, le sénateur du Québec Leo Housakos, a déclaré que «le gouvernement Trudeau utilise les Canadiens LGBTQ2 comme des pions politiques et la thérapie de conversion comme une arme politique depuis trop longtemps».
Dans la Chambre, plus de 60 députés conservateurs s’étaient opposés au projet de loi, qui était finalement tombé à l’eau avec le déclenchement des élections.
Après l’adoption en accéléré du projet de loi la semaine dernière aux Communes, les députés fédéraux des deux côtés de la chambre basse ont traversé la salle pour se serrer la main. Plusieurs ont parlé d’un moment marquant comme il s’en fait peu au Parlement.
La thérapie de conversion est une pratique qui vise à changer l’orientation sexuelle d’une personne, le plus souvent homosexuelle, pour la rendre hétérosexuelle.
Le projet de loi, qui ne nécessite plus que la sanction royale pour entrer en vigueur, interdit toute promotion et toute mise en pratique de la thérapie de conversion. Elle rend criminel le fait de forcer quelqu’un à subir une telle pratique.