Stéphane Morin plaide coupable d’homicide involontaire
Radio-Canada
Coup de théâtre lundi matin au palais de justice de Val-d’Or alors que Stéphane Morin a plaidé coupable d’homicide involontaire relativement à la mort de Serge Paré, survenu en septembre 2018 à Desmaraisville.
Morin, 56 ans, était accusé de meurtre prémédité et son procès devait s’ouvrir lundi matin, avec la sélection du jury.
La poursuite et la défense ont cependant annoncé au juge Richard Grenier qu’une entente était intervenue pour un plaidoyer de culpabilité à une infraction moindre, assortie d’une peine de détention de 10 ans et demi.
Selon le procureur de la Couronne, Me Jonathan Tondreau, de nouveaux éléments de preuve recueillis au cours des derniers jours ont mené à ce dénouement.
Ces éléments de preuve étaient inconnus de notre part jusqu’à alors et ils ont dénoué l‘impasse par rapport à des négociations qui ont eu cours, explique-t-il. Sans dire que nous n’avions plus de perspective raisonnable de condamnation, au niveau de la gestion du risque, il était préférable de discuter par rapport à un plaidoyer réduit.
Dans son résumé des faits au Tribunal, Me Tondreau a relaté que la mort de Serge Paré était survenue dans un camp de Desmaraisville, dans la soirée du 11 septembre 2018, alors que les deux hommes étaient intoxiqués.
Stéphane Morin, qui habitait depuis quelques mois chez Serge Paré à Val-d’Or, avait accepté le contrat d‘entretien du camp de chasse de son ami. La relation entre les deux hommes s'était cependant envenimée au fil des mois, si bien que Stéphane Morin devait quitter le camp pour commencer un autre emploi, le lendemain des événements. Toujours selon le résumé des faits, Stéphane Morin aurait verbalisé à quelques reprises, au cours des mois précédents, son désir de tuer Serge Paré, qui lui aurait manqué de respect.