Retour de la chasse: une hausse de la popularité des téléphones satellites
Le Journal de Montréal
Signe que la chasse et le plein air ont connu un regain de popularité depuis le début de la pandémie, les fournisseurs de téléphones satellites sont occupés comme jamais. Et ce n’est pas seulement en raison de la saison de la chasse qui bat son plein.
Les Québécois se sont réapproprié le territoire depuis 2020. On compte plus d'amateurs de plein air, de chasse et de la vie de camping style van life depuis le début de la pandémie de COVID-19. C’est sans compter les ventes de chalets qui sont en hausse.
Chez le groupe CLR de Trois-Rivières, en Mauricie, les demandes pour les appareils satellites sont deux fois plus nombreuses qu’en période pré-pandémie.
«La clientèle a aussi changé. Ce ne sont plus seulement des chasseurs, mais aussi des amateurs de plein air. On en voit de toutes les tranches d’âge, maintenant», a soutenu en entrevue avec TVA Nouvelles le directeur des ventes de l’entreprise, Carl Alarie.
Selon Yvon Pilote, le président de Tel-Loc, un joueur majeur dans la location d’appareils satellites, les amateurs s’aventurent de plus en plus loin.
«On voit des voyages au Yukon, à la Baie-James. C’est beaucoup plus fréquent qu’avant.»
Selon lui, environ 80% du territoire de la province n’est pas couvert par le signal cellulaire. L’option du satellite demeure donc l’une des seules protections en cas d’événement malheureux.
«Les zones plus éloignées du Québec sont très accessibles en chemin, notamment en raison d’Hydro-Québec et des projets forestiers et miniers. C’est un terrain de jeu immense. Mais l’enjeu de la sécurité est une barrière», estime M. Pilote.
Les gens d’ici affectionnent particulièrement ce mode de communication, selon le président de Tel-Loc. En proportion de la population, le Québec fait partie du top 3 mondial, avec l’Alaska et l’Australie, pour l'utilisation du satellite d’Iridium, la principale compagnie mondiale à fournir un service du genre.