Restrictions sanitaires : un tribunal refuse d’entendre une demande de danseuses nues
Radio-Canada
La Cour divisionnaire de l'Ontario rejette la requête de révision judiciaire d'un groupe représentant des danseuses contre le gouvernement Ford au sujet des restrictions contre la COVID-19 dans les bars de danseuses de la province. Elle donne ainsi raison aux avocats de la province qui avaient déposé lundi une contre-requête pour faire annuler l'audience.
Dans leur décision, les trois juges de la Cour divisionnaire expliquent que la cause du groupe Work Safe Twerk Safe est devenue caduque lorsque la province a annulé les restrictions dans les bars de danseuses à l'été 2021 et qu'il n'y a plus lieu d'entendre le bien-fondé de sa requête.
C'est donc une défaite pour un groupe de danseuses qui affirmaient que le gouvernement, avec l'implantation de ces mesures sanitaires en novembre 2020, avait enfreint les droits de ses clientes à la sécurité inscrits dans la Charte canadienne.
À l'époque, le gouvernement Ford avait ordonné la fermeture de tous les clubs de strip-tease de l'Ontario en raison d'éclosion dans les établissements de ce type.
Ces bars ont pu rouvrir en juillet, mais l'association Work Safe Twerk Safe comptait soutenir que ses clientes avaient été ciblées, stigmatisées et exclues, même après le retour à la normale (les noms des plaignantes sont couverts par un interdit de publication, NDLR).
Son avocate, Naomie Sayers, a toutefois dû au préalable s'opposer à la demande de l'avocat de la province, Zacharie Green, qui voulait faire dérailler le recours dès le début des audiences sur une plateforme numérique.
Me Green affirme que les restrictions litigieuses ont été annulées depuis des mois, que la loi qui les a mises en place n'a pas été modifiée, et qu'il n'y a donc plus lieu d'en contester la constitutionnalité.