Rapport Castonguay: les partis d'opposition doivent se garder «une petite gêne»
TVA Nouvelles
La commissaire Joanne Castonguay a déposé, mercredi, son rapport sur les lacunes qui ont mené à l’hécatombe dans les CHSLD pendant la première vague de la COVID-19. Les quatre recommandations qui y sont présentées en laissent plusieurs sur leur faim.
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L’ex-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec Régine Laurent aurait souhaité en savoir davantage sur les coulisses et la responsabilité collective.
«Ça ne me dit rien. Je ne comprends pas qui est responsable. C’est un problème majeur et on n’y a pas répondu dans le rapport de Mme Castonguay», s’est-elle désolée à l’occasion de sa tribune, Le billet de Régine, à l’émission Le Bilan, sur les ondes de LCN.
Bien que ce rapport attendu, que l’analyste Luc Lavoie a qualifié de «perte de temps», ne règle pas la question de l’impunité, Régine Laurent presse les partis d’opposition à se mettre en mode solution, car ils ne sont pas sans reproches.
«Que ce soit le Parti libéral ou le Parti québécois, avec ce rapport-là, gardez-vous une petite gêne! Tous ces partis ont été au pouvoir et ce n’est pas vrai qu’ils ont fait de grandes réformes dans les CHSLD, a-t-elle lancé.
«Un quart des CHSLD au Québec ne sont pas propres. Ils [les partis] devraient donc se garder une petite gêne sur les commentaires et se mettre en mode solution pour savoir ce qu’on fait pour améliorer les conditions de vie des aînés qui ont aidé à construire le Québec.
Enfin, Régine Laurent déplore que la réforme du ministre Barrette, en 2015, ait coupé de 30% le budget de la santé publique.