Récif 02 : les impacts de la pénurie de logements sur les femmes
Radio-Canada
Une cinquantaine de membres et de travailleuses de Récif 02 et des élues sont réunies jusqu'à samedi à l’Hôtel Universel d’Alma pour parler de pénurie de logements et de places en garderie.
L’organisme communautaire axé sur la défense des femmes profite de cette occasion pour discuter et trouver des solutions à ces deux enjeux jugés prioritaires.
L'événement, qui débutait vendredi, n’avait pas eu lieu depuis 10 ans.
Vendredi, trois femmes ont dressé le portrait régional de la crise du logement et de ses répercussions. Il a été question de l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, des faibles taux d’inoccupation et des hausses rapides du coût des logements. La reconversion de loyers pour accueillir des travailleurs ou des touristes a notamment été montrée du doigt.
Il en est ressorti que les femmes les plus à risque sont les aînées, les mères monoparentales et les femmes qui vivent dans un contexte de violence conjugale.
Pour les femmes qui vivent une séparation, qui essaient de fuir une situation de violence conjugale, elles se retrouvent aujourd’hui avec une absence d’alternatives. Cette insécurité résidentielle est très inquiétante. Il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas où aller et ça force certaines personnes à mettre leur sécurité en danger, a expliqué Véronique Laflamme, organisatrice communautaire au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Plusieurs solutions ont été mises de l'avant pour améliorer les conditions des femmes, notamment l'égalité salariale, la création de logements sociaux et un encadrement plus strict des reconversions d’habitations pour freiner la spéculation.
Oui, ça peut être lassant à la longue de répéter ça et c’est des éléments qu’on observe. Moi, ça fait 15 ans que je travaille sur les questions de violence faite aux femmes, des conditions sociales et économiques et je répète la même chose. Oui, il y a des avancées, mais ça prend une volonté politique aussi pour intervenir dans ces secteurs, a avancé de son côté Catherine Flynn, professeure agrégée à l’Unité d’enseignement en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi.
La réflexion se poursuit samedi sur le thème du manque de places en garderie.