Quand l’intimidation en ligne freine les ardeurs politiques
Radio-Canada
Insultes racistes, menaces, fausses informations : des élus et des candidats aux élections municipales témoignent de la pression qu’apportent les réseaux sociaux dans leur quotidien. Un problème dans la mire des Affaires municipales car la haine véhiculée en ligne n’est pas étrangère à la difficulté de recruter de nouveaux candidats.
Quand Elhadji Mamadou Diarra a posé sa candidature pour affronter Gilles Lehouillier à la mairie de Lévis, il a malheureusement dû faire face à des insultes de la part de certains internautes en lien avec ses origines.
Oui, je suis noir et je suis originaire du Sénégal. Je ne suis pas né ici, mais Lévis est une ville que j'aime profondément, se désole-t-il.
Si M. Diarria s’y était préparé, il relate que la crainte d’être victime d’impolitesse sur les réseaux sociaux a compliqué le recrutement des candidats lors de la formation de son parti politique, Repensons Lévis.
Ça existe. Ce n'est pas tolérable. Malheureusement, ça crée un frein pour les gens qui désirent se lancer dans l'exercice politique. Mais, il faut être au-dessus de cette mêlée, affirme Elhadji Mamadou Diarra.
Réélu sans opposition pour un troisième mandat comme maire de Saint-Georges, Claude Morin témoigne en avoir vécu de toute sorte depuis son entrée en politique.
On me disait que l’on connaissait mon épouse et mes enfants. On me disait qu'on savait où je demeurais, raconte-t-il.