Québec veut une gestion « plus fluide » des données en santé
Radio-Canada
Le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a déposé vendredi un projet de loi omnibus dans le but d'apporter des changements majeurs à la gestion des données dans le système de la santé. Son gouvernement assure que cette réforme, qui modifiera 27 lois, permettra de gérer plus efficacement le réseau.
C’est une étape importante qu’on franchit, a lancé d’entrée de jeu le ministre Dubé en conférence de presse.
Le projet de loi 19 vise à moderniser et décentraliser le réseau de la santé en facilitant l'accès aux renseignements des différents organismes du secteur.
C’est un travail colossal, mais nécessaire, a expliqué le ministre. Les lois actuelles datent des années 1980-1990, une époque où les données sur la santé des Québécois étaient conservées sur papier. Ces données sont fragmentées, réparties dans près de 9000 systèmes informatiques distincts. La plupart des systèmes ne communiquent pas entre eux et bien des informations sont encore partagées par fax ou sur support papier.
Le réseau de la santé est la plus grande organisation de travail au Québec, a rappelé M. Dubé vendredi, avec plus de 330 000 employés répartis dans plus de 1600 hôpitaux et centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
« La pandémie a mis en lumière les lacunes de notre réseau de santé. On l’a vu, le problème des données faisait partie des enjeux. »
Pour justifier son projet de loi, le ministre Dubé a cité le rapport de la protectrice du citoyen, déposé mardi dernier, qui met en lumière l’absence d’analyse de risques dans les CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée au moment où la crise a frappé le Québec.
La protectrice du citoyen a été très claire en disant qu’on avait un déficit d’information, a reconnu le ministre. Pendant la pandémie, le manque d’informations en temps réel était critique. On ne peut pas revivre ça, on a vraiment un rattrapage à faire dans la collecte d’informations.
Christian Dubé a dit qu'il souhaitait obtenir une circulation fluide et en temps opportun de l’information dans le réseau de la santé.