Projet de loi 15: un commissaire à l'enfance spécifique réclamé pour les Premières Nations
TVA Nouvelles
Bien qu’elles ont salué le dépôt du projet de loi réformant la protection de la jeunesse, l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) et sa Commission de la santé et des services sociaux (CSSSPNQL) ont rappelé, mercredi, qu’un Commissaire à l'enfance et à la jeunesse spécifique aux Premières Nations était toujours réclamé.
• À lire aussi: La réforme de Loi sur la protection de la jeunesse sera-t-elle concluante?
• À lire aussi: Carmant présente sa réforme de la DPJ
Le nouveau projet de loi 15 (PL-15), déposé par le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, mercredi, fait écho aux recommandations du rapport de la Commission Laurent.
Cependant, la recommandation «d'instaurer un poste de commissaire adjoint et une équipe consacrée exclusivement aux enjeux entourant les enfants autochtones avec le Commissaire au bien-être et aux droits des enfants», ne semble pas avoir été considéré.
«Est-ce que le gouvernement a fait fi du 9e chapitre du rapport? Pour assurer une égalité réelle, les changements systémiques que le gouvernement entend apporter devront être accessibles aux enfants des Premières Nations, et ce, peu importe leur lieu de résidence», ont fait valoir l’ APNQL et la CSSSPNQL, dans un communiqué.
Depuis de dépôt du rapport Laurent, cette recommandation n'a toujours pas été mise en œuvre, et ce, même si le besoin est criant, a rappelé l’Association.
«Nous reconnaissons les efforts du gouvernement du Québec à répondre entre autres aux recommandations issues du rapport de la Commission Laurent; il s'agit d'une belle avancée en matière de protection de la jeunesse pour les enfants et les familles de la province, mais que nous jugeons insuffisante pour les enfants des Premières Nations puisque l'autodétermination est complètement laissée-pour-compte dans ce projet de loi», a soutenu Derek Montour, président du conseil d'administration de la CSSSPNQL.
«Cela démontre, une fois de plus, que les Premières Nations doivent continuer de lutter pour que leurs réalités et leurs demandes soient enfin comprises et écoutées», a ajouté l’homme.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».