Procès pour corruption: arrêt des procédures contre l’ex-maire de Terrebonne
TVA Nouvelles
La juge Nancy McKenna a ordonné lundi un arrêt des procédures dans le procès pour corruption et abus de confiance de l’ex-maire de la Ville de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, citant l’«intégrité» du processus judiciaire.
La magistrate a été cinglante à l’égard de la Couronne et de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) alléguant de la rétention et de la dissimulation de preuves sur l’un des témoins.
La juge a estimé que la Couronne a joué à la cachotterie en divulguant tardivement des éléments de preuves.
«La malhonnêteté et la ruse sont au coeur de l'attaque de l'administration de la justice, et ce, de manière récurrente. [...] Ça traduit la recherche d'une victoire à tout prix. [...] Le caractère moralement blâmable des actions de l'État est trop élevé», écrit Nancy McKenna dans son jugement de 81 pages.
Le procès, qui visait également Daniel Bélec, ancien chef de cabinet du maire, Luc Papillon, ancien directeur général de la ville, l’homme d’affaires Normand Trudel et l’ex-ingénieur Jean Leroux, aujourd’hui décédé, prend ainsi fin après trois ans d’audiences.
«Le tribunal en est venu à la seule conclusion qui s’imposait, selon nous, a estimé Me Daniel Rock, avocat de Jean-Marc Robitaille, à sa sortie du palais de justice de Saint-Jérôme. Les abus, à la fois des policiers et des procureurs, constituaient une ingérence dans le système judiciaire.»
«Je veux insister sur un point : la requête qui était débattue ne contenait pas tous nos griefs. Il y avait une autre requête en suspens qui devait être entendue à la fin du procès qui mettait en exergue d’autres abus», a ajouté Me Rock.
Les accusés présents lundi, dont l’ex-maire Robitaille, sont restés prudents dans leurs commentaires à leur sortie de la salle d’audience.
«Pas de commentaires», a laissé tomber Jean-Marc Robitaille à différentes reprises lorsque questionné par TVA Nouvelles.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».