Prisons en Équateur : les chefs des armées et pénitentiaire démissionnent
TVA Nouvelles
Les chefs du commandement des forces armées et des prisons de l'Équateur ont démissionné de leurs fonctions, a annoncé lundi le gouvernement, dans un contexte de crise carcérale, marquée par un nouveau massacre dans une prison, et de lutte contre le trafic de drogue.
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Le président équatorien Guillermo Lasso a «accepté la démission» du chef du commandement interarmées, le vice-amiral Jorge Cabrera, et du directeur de l'agence chargée des prisons (SNAI), Bolivar Garzon, a indiqué la présidence dans un communiqué.
Des nouvelles nominations ont été annoncées dans la foulée et M. Lasso a réuni lundi un cabinet de crise à Guayaquil (sud-ouest), deuxième ville du pays. Il devrait s'exprimer à 20h00 locales.
Le vaste complexe carcéral de Guayaquil a été le théâtre vendredi et samedi de nouveaux affrontements entre gangs rivaux de détenus qui ont fait 68 morts et 25 blessés.
À coups d'armes blanches, d'armes à feu et d'explosifs, des prisonniers ont attaqué, après avoir saboté l'électricité, les occupants d'une autre unité de la prison, qui abrite 8500 détenus avec une surpopulation de 60%.
Les autorités ont dénoncé la «sauvagerie» et la «barbarie» des assaillants, que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré s'acharnant, à coups de couteaux et de bâtons, sur des corps entassés et carbonisés dans une cour.
Une «lutte pour le leadership», après la sortie de prison la semaine dernière d'un chef de gang, serait à l'origine de ces nouvelles violences, selon la police.