Power Corp se dit épargnée des répercussions de la crise chez Silicon Valley Bank
Radio-Canada
Les nuages qui planent sur le secteur bancaire dans la foulée de la crise de liquidités qui a frappé la Silicon Valley Bank ne devraient pas avoir d'effets « matériels » sur le portefeuille de Power Corporation, prévoit la direction du conglomérat de la famille Desmarais.
La clientèle de la Silicon Valley Bank, qui est passée sous la tutelle du gouvernement américain, est majoritairement issue du milieu des entreprises technologiques.
Dans les derniers jours, Power Corp a fait le tour de ses différents investissements dans le secteur des technologies financières (fintechs) afin d'évaluer le risque encouru. Il n'y a rien de "matériel" en ce qui concerne le groupe dans son ensemble, a assuré le chef des finances, Gregory Tretiak, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes financiers, vendredi.
Ça ne veut pas dire que toutes les fintechs en portefeuille ne sont pas concernées par les manchettes économiques des derniers jours. C'est sûr que, pour certaines entreprises en démarrage, ça perturbe les activités, admet M. Tretiak. Elles doivent trouver différentes sources de crédit à court terme.
Ces entreprises ne sont toutefois pas à risque, assure-t-il. On n'a pas vu de perturbations majeures pour les entreprises en portefeuille, que ce soit au Canada ou en Europe.
Power Corporation détient des participations majoritaires dans l'assureur Great-West, la Société financière IGM et Whealtsimple. Elle a également des investissements dans les entreprises québécoises Lion Électrique, un constructeur d'autobus et de camions électriques, et Lumenpulse, un spécialiste de l'éclairage.
Power Corporation a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes des analystes, après la fermeture des marchés la veille.
Dans sa présentation aux analystes vendredi, le président et chef de la direction, Jeffrey Orr, a mentionné que le contexte économique était difficile pour le secteur financier. Il a souligné que l'industrie des fonds communs canadiens avait enregistré des retraits records en 2022 dans un contexte où les marchés boursiers et obligataires affichaient des rendements négatifs. Ce n'était pas une année où la confiance des investisseurs était très élevée.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net du conglomérat s'établit à 486 millions de dollars, comparativement à 626 millions à la même période l'an dernier. Le bénéfice ajusté dilué par action était de 59 cents, par rapport à 1 $.