Pourquoi la police arrête-t-elle de chercher Coralie?
TVA Nouvelles
Les parents de Coralie Lessard, dont la famille est sans nouvelles depuis samedi, ont appris de la bouche des policiers hier que la Régie de police de Memphrémagog mettait fin aux recherches dans le but de retrouver leur adolescente de 15 ans. Un ex-enquêteur explique la décision des policiers.
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La mère de Coralie, Annie Lessard, a fait savoir en entrevue à TVA Nouvelles, hier matin, que sa fille peine à s’immiscer dans un groupe à l’école, qu’elle est très timide et qu’elle vit beaucoup d’angoisse.
Quelques heures plus tard, la police a précisé en point de presse qu’un document écrit de la main de Coralie couchait sur papier sa détresse psychologique.
Cette lettre a probablement participé à la décision de la Régie de police de Memphrémagog de stopper les recherches terrestres et par drone du territoire situé entre la route 112 à Omerville et la rivière Magog, en Estrie, estime l’ancien enquêteur du SPVQ, Roger Ferland.
«Ça change la donne. On fait toujours un profil de la victime. Qui elle est, ce qu’elle a pu faire. Cherche-t-elle à se cacher? A-t-elle seulement voulu prendre l’air? Après avoir épuisé ses contacts avec sa famille et ses amis, là on découvre une lettre d’intention. Ça diminue les chances de retrouver Coralie dans les meilleures circonstances. C’est triste», se désole Roger Ferland.
Ce dernier assure toutefois que tous les moyens ont été déployés pour retracer Coralie, la Sûreté du Québec a même apporté son aide lors des recherches. Quelque 10 km2 ont été ratissés au cours des derniers jours afin de localiser l’adolescente qui était partie marcher sans son cellulaire sur une piste cyclable non loin de chez elle à Magog, samedi en fin de journée.
Annoncer la fin des recherches d’un être cher demande beaucoup de doigté de la part des policiers, rappelle Roger Ferland.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».