Politique d’inclusion : un conseiller scolaire dénonce des actes d’intimidation à Regina
Radio-Canada
Ted Jaleta, un conseiller scolaire auprès de la division scolaire des écoles publiques de Regina, affirme que lui et ses collègues ont fait l'objet d'une campagne acharnée de la part d'un petit groupe de personnes qui ont intensifié leurs efforts pour s'en prendre à ce qui est enseigné dans les écoles.
Ceci arrive après qu’une rencontre tenue par le conseil d'administration des écoles publiques de Regina mardi a été perturbée par des manifestants. Ces derniers se disent inquiets par les mesures d’inclusions adoptées par la division scolaire et craignent que la sexualité ne soit enseignée dans les salles de classe.
M. Jaleta a indiqué que plusieurs conseillers scolaires ont reçu des appels téléphoniques et des courriels de la part de ces citoyens qui se disent préoccupés par ce qu'il appelle des récits fabriqués sur ce qui se passe dans les salles de classe.
Ces personnes disent qu'apparemment nous changeons leurs enfants, que nous leur enseignons l'identité de genre, ajoute-t-il. Il y a quelque temps, je passais devant le centre commercial et quelqu'un m'a crié : vous êtes un pédophile, arrêtez de sexualiser nos enfants. C'est déplacé.
« Nous sommes dans un pays libre, mais harceler et intimider les conseillers scolaires n'est pas la bonne manière de procéder. »
M. Jaleta précise que ces manifestants ont commencé à assister aux réunions du conseil scolaire en avril dernier et que leur présence s'est intensifiée au fil du temps. Ceci a poussé la division scolaire à faire appel à la police lors de sa réunion de juin.
Des manifestants s'étaient en effet organisés pour assister à la rencontre du 13 juin, distribuant des tracts dans les parcs et les stationnements, encourageant les gens à défendre les enfants contre l'idéologie du genre.
La salle de rencontre était pleine et des dizaines d'autres personnes attendaient à l'extérieur, notamment des employés et des sympathisants des écoles publiques de Regina.
Aucun des manifestants n'a accepté d'accorder une entrevue à CBC/Radio-Canada.