Plus de quatre ans de prison pour un cyberprédateur
TVA Nouvelles
Un cyberprédateur qui leurrait des adolescentes dans le but d’obtenir des photos nues d’elles qu’il menaçait de publier sur internet a écopé de quatre ans et demi derrière les barreaux.
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«L’emprise qu’il détenait sur les victimes lui procurait une adrénaline, une satisfaction et ultimement, une excitation sexuelle. Au moment des événements, M. Bossé ne ressentait aucune empathie pour les victimes», a souligné jeudi le juge Yves Paradis au palais de justice de Montréal.
En entrant dans la salle pour recevoir sa peine, Alexandre Bossé, détenu depuis plus d’un an, a salué brièvement une proche avant de prendre place dans le box des accusés.
Le jeune homme de 21 ans a plaidé coupable en mai à une kyrielle d’accusations, dont leurre, extorsion, menaces et production de pornographie juvénile.
Il abordait ses victimes, âgées entre 13 et 16 ans, sur les réseaux sociaux. Très rapidement, les conversations prenaient une tournure sexuelle et l’accusé envoyait des photos de son pénis, en demandant aux victimes de rendre la pareille, avec des photos dénudées.
«[La victime] lui envoie des photos d’elle nue. [...] M. Bossé fait aussitôt d’autres demandes, en lui donnant des directives spécifiques quant aux poses qu’elle doit prendre. Lorsque [la victime] veut mettre fin à la communication, M. Bossé lui envoie une photo de ses seins nus et menace de l’exposer», a relaté le juge Paradis.
Ses gestes ont eu de lourdes répercussions sur ses trois victimes, qui peinent encore aujourd’hui à s’en remettre.
«L’important pour moi, c’était qu’il ne puisse plus faire de mal, qu’il ait ses conséquences à lui», a indiqué au Journal la mère d’une des trois jeunes filles, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.