Pierre Karl Péladeau n’exclut pas de nouvelles compressions au Groupe TVA
Radio-Canada
Même s’il refuse de se départir de Groupe TVA, le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, n’exclut pas une nouvelle ronde de compressions budgétaires au sein de l’entreprise médiatique.
C’est ce qu’il a affirmé dans une entrevue accordée à l’animateur Gérald Fillion, à l’émission Zone économie, jeudi soir, sur les ondes d’ICI RDI.
On ne peut pas dire qu’il n’y en aura pas. Est-ce qu’il va en avoir? On ne pourra pas vivre avec des pertes comme celles que nous avons vécues au premier trimestre. Il n’y a aucune entreprise qui est capable de vivre avec des pertes permanentes, a indiqué M. Péladeau.
Lors des résultats du premier trimestre de Québecor dévoilés jeudi matin, Groupe TVA a rapporté une baisse de ses revenus de 8,4 millions de dollars. L'entreprise a notamment expliqué que les résultats de sa filiale ont été plombés par les investissements en contenu dans un contexte de concurrence féroce et par l'absence de grandes productions étrangères dans les services cinématographiques et audiovisuels.
En février, à la suite de la publication de ses résultats du quatrième trimestre, Groupe TVA avait annoncé la suppression de 240 emplois.
Le grand patron de Québecor refuse également de fermer la chaîne spécialisée TVA Sports. Pierre Karl Péladeau a précisé que son entreprise a un différend avec Bell à propos de la valeur versée par cette dernière pour la redevance de la chaîne sportive. Cet arbitrage, a-t-il ajouté, devrait être entendu devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Dans le créneau francophone, la seule entreprise qui ne veut pas nous donner la même redevance que celle que nous avons des autres distributeurs, pensons à Cogeco, c’est Bell. Pourquoi? Parce que Bell est aussi propriétaire de RDS. Ils sont en conflit d’intérêts, a-t-il soutenu.
L’entrepreneur a concédé que la décision en arbitrage du CRTC sera déterminante pour l’avenir de TVA Sports.
Québecor a dévoilé jeudi des résultats financiers relativement conformes aux attentes des analystes au premier trimestre. En excluant le secteur des médias, qui a connu des difficultés, le segment des télécommunications a fait mieux que prévu. Québecor entre, vraisemblablement, dans une nouvelle ère d'activités canadiennes en bonne posture, estime l'analyste Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD.