Pieds et poings liés
Radio-Canada
Arber Xhekaj n’a pas que la carrure d’un éléphant; il en a la mémoire.
Le Canadien avait encaissé une solide gifle de 7-2 aux mains des Panthers le 29 décembre et il n’avait pas l’intention de tendre l’autre joue jeudi soir, même si le résultat final, une défaite de 6-2, pourrait laisser croire le contraire.
Xhekaj avait ce premier revers encore frais à l’esprit et ne s’est pas fait prier pour évoquer ce souvenir dans le vestiaire des vaincus.
Ça a commencé au dernier match contre eux, a-t-il expliqué.
Ils menaient 7-2 et continuaient à se permettre des bassesses à notre endroit pendant tout le match. Et quand on les défiait, ils ne répondaient pas à l’appel. On était amers de ce match et ils ont encore fait ça ce soir. C’est sûr que ça allait déborder à un moment donné, a renchéri Xhekaj.
Et débordement il y eut.
Quel genre de bassesses exactement? On ne saurait dire ce que le grand numéro 72 avait en tête par rapport au 29 décembre, mais dans le cas qui nous occupe l’on peut penser à cette mise en échec par-derrière de Grigori Denisenko sur le principal intéressé. Ou encore ce coup vicieux – il a visé le genou - de Radko Gudas en troisième période sur Kirby Dach.
Xhekaj en avait d’ailleurs long à dire au sujet de Gudas, drôle de gentilhomme qui ne risque pas vraiment de gagner de trophée pour son esprit sportif.
Je ne sais pas quel est son problème. Il essayait de faucher les genoux de nos joueurs tout le match. Il joue dur, je vais lui donner, mais à un certain point tu dois être en mesure de répondre de tes actes, a fait valoir le défenseur du CH.