Peine sévère de 14 ans pour un batteur de femme
TVA Nouvelles
Le temps des sentences bonbon pour les batteurs de femmes est terminé, a prévenu une juge en condamnant à 14 ans de pénitencier un Montréalais qui a tenté de tuer une ex-conjointe en présence d’une enfant, puis devant des policiers.
« Il s’agit d’un fléau qu’il faut éradiquer. Les tribunaux se doivent donc d’être des acteurs importants dans l’effort collectif d’enrayer la violence conjugale », a récemment lancé la juge Patricia Compagnone en condamnant Vladimir Lorfanor au palais de justice de Montréal.
C’est que l’accusé de 35 ans n’avait eu aucun scrupule à leurrer une ex-conjointe chez lui grâce à un subterfuge, en 2017. Et à peine était-elle arrivée, il a attaqué la femme en la frappant et en la poignardant.
« Blessée et craignant pour sa vie, elle l’implore de ne pas la tuer. Il la bâillonne », a expliqué la magistrate.
Une fillette de cinq ans témoin de la scène a rapidement été chercher des secours. Deux hommes ont courageusement tenté de maîtriser l’homme, mais à l’arrivée des policiers juste après, Lorfanor s’est à nouveau attaqué à son ex-conjointe.
« Les agents réussissent, non sans difficulté, à maîtriser l’accusé, explique la juge. Ils le désarment et portent secours à la victime. Elle porte des marques de coups de couteau au menton, au thorax et à son bras gauche. »
Coupable d’une kyrielle d’accusations, dont tentative de meurtre, voies de fait et séquestration, Lofanor espérait s’en sortir avec 7 ans d’incarcération, lui qui n’avait pas d’antécédents judiciaires.
Mais c’était trop peu pour la juge, car même si la femme n’a pas subi de séquelles physiques permanentes, elle a été profondément marquée.
Ainsi, si la Cour suprême s’alarmait il y a 31 ans de la gravité de la violence conjugale, la juge a rappelé que la situation était « malheureusement toujours d’actualité ».