Pas facile d’avoir son coin de jardin communautaire à Vancouver
Radio-Canada
Si la popularité des jardins communautaires est toujours aussi grande à Vancouver, les futurs jardiniers devront s'armer de patience : avec une diminution du nombre de terrains disponibles, ils doivent parfois attendre entre 2 et 4 ans pour avoir leur potager.
On compte à l'heure actuelle pas moins de 168 jardins communautaires à Vancouver. Dans les dernières années, les citoyens pouvaient proposer à la Ville de nouveaux endroits pour entreprendre des jardins communautaires. Ce programme a cependant été annulé, en raison du manque d'espace.
Mark Drutz, membre bénévole du conseil d'administration du Nelson Park Community Garden (NPCG), connait très bien ce problème. Il a dû attendre 3 ans avant d’avoir son jardin.
« Je pensais que je n’aurais jamais de jardin. J’ai été surpris quand j’ai reçu un courriel disant que je pouvais faire partie du jardin. »
Maintenant, Mark Drutz s’occupe, entre autres, de la liste d’attente pour ce jardin. Pour permettre à plus de personnes d’avoir un potager, les membres du conseil d’administration du Nelson Park Community Garden font leur possible pour créer de nouveaux espaces.
On avait un jardin servant à la démonstration à côté du cabanon. On a décidé de l’enlever et on a pu créer 4 nouveaux jardins. [...] Les espaces de jardin varient en grandeur. Lorsqu’un grand jardin est libéré, on divise cette parcelle de terre pour que deux personnes puissent avoir une place pour jardiner, explique-t-il.
Maintenant, il y a environ 100 personnes sur notre liste d’attente. Or, BC Hydro va construire une sous-station et on va perdre près de la moitié du jardin. Ça va encore limiter le nombre de personnes qui peuvent avoir un jardin, déplore Mark Drutz.
Pour sa part, Alexandra Nicholas a obtenu son coin de potager il y a un an et demi, après 4 ans d'attente. Elle fait partie de ceux qui perdront leur coin de terre lorsque la sous-station sera construite.
Quand les travaux vont commencer et que je vais perdre mon petit jardin, je vais remettre mon nom sur la liste et j’espère avoir un autre espace où je pourrai continuer à jardinier. C’est important pour moi de continuer à jardinier, dit-elle.