Pandémie : dépenses records pour l’Ontario, mais moins qu’envisagé
Radio-Canada
Pour lutter contre le coronavirus, le gouvernement ontarien a dépensé un total de 11,4 milliards de dollars entre avril 2020 et mars 2021. Les progressistes-conservateurs ont cependant réussi à limiter leurs dépenses annuelles totales et affichent une diminution de 5,6 milliards de dollars par rapport à leurs prévisions budgétaires de novembre dernier.
Le gouvernement explique qu'une partie des fonds alloués n'ont pas été utilisées en 2020-2021, puisque la troisième vague de la pandémie n'a atteint un sommet que plus tard au printemps, une fois que l'année financière eut été bouclée.
Il y avait suffisamment de ressources disponibles, s'est défendu le ministre des Finances Peter Bethlenfalvy, lorsqu'on l'a questionné sur le choix du gouvernement de ne pas dépenser en amont, à l'approche de la troisième vague, et d'avoir laissé des fonds inutilisés.
Le financement spécifique à la pandémie a surtout été dirigé vers les secteurs de la santé et de l'éducation. Le gouvernement a par exemple dû délier les cordons de la bourse pour financer le dépistage, l'ajout de lits dans les hôpitaux et les équipements de protection individuelle. En éducation, les paiements spéciaux aux parents et les services de garde d'urgence offerts aux travailleurs de première ligne ont fait grimper les dépenses.
Le gouvernement Ford a dépensé 11,4 milliards de dollars de sa poche pour des mesures liées à la COVID-19, mais il a aussi reçu 7,7 milliards d'Ottawa en transferts spéciaux, un financement d'une durée limitée pour aider les provinces à traverser la pandémie.
L'aide du fédéral a notamment permis de réduire l'ampleur du déficit prévu en novembre 2020. Il a fondu de plus de moitié, passant d'une prévision de 38,5 milliards à un déficit réel de 16,4 milliards. À ce chapitre, le gouvernement souligne que d'autres provinces ont aussi expérimenté le même genre de fluctuations au cours de l'année.
Si l’état des finances publiques est meilleur que ce que le gouvernement avait espéré lors du dépôt de son dernier budget, c’est notamment parce qu’il a engrangé plus de revenus. Les revenus tirés de l’impôt des particuliers et des sociétés ont grimpé de 5 milliards de dollars.