Pêches et Océans autorise la reprise de la pêche au calmar
Radio-Canada
Les Québécois amateurs de calmar frit n’ont d’autre choix pour l'instant que de consommer un produit qui provient de l’Argentine. Mais les choses pourraient changer. La pêche au calmar sera rouverte à petite échelle cet été au Québec, dès le 18 juillet.
Selon Pêches et Océans Canada (MPO), région du Québec, cette décision fait suite à plusieurs demandes pour réactiver cette pêcherie qui n'était plus active au Québec depuis une quarantaine d'années.
Selon le Ministère, la pêche au calmar permettra d'obtenir des données sur l'espèce, de connaître l'intérêt du marché et de déterminer s'il s'agit d'une pêche rentable à long terme pour l'industrie.
Un plan de pêche axé sur la conservation est actuellement en développement et devrait être transmis à l'industrie dans les prochaines semaines. Il précisera les mesures de gestion qui encadreront cette pêcherie (quotas, périodes de pêches, engin autorisé, etc.)
Au Canada, la majorité des titulaires de permis sont à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse. Il y a aussi des activités embryonnaires qui se développent au Nouveau-Brunswick.
Il y a actuellement 14 titulaires de permis de pêche au calmar au Québec, tous détenus par des Madelinots.
Détenteur de l'un de ces permis, un pêcheur de Grosse-Île, Edwin Quinn, a commencé à faire des démarches pour s'équiper, mais il se dit très déçu de la limite de 200 turluttes (leurre de pêche garni d’une ou de deux rangées d’hameçons) fixée par le MPO. Il croit que ce n'est pas suffisant et qu’il en faudrait 500 pour que la pêche commerciale soit viable.
Edwin Quinn s'est d’ailleurs rendu au bureau du MPO aux Îles jeudi matin pour exprimer son mécontentement et demander le réajustement à la hausse du nombre de turluttes avant le début de la pêche.
Le pêcheur se dit toutefois très content de la réouverture de cette pêche et croit à son potentiel.