Ottawa procède à l’examen des répercussions de la loi sur le cannabis
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral a lancé jeudi, avec près d'un an de retard, l'examen de sa loi ayant légalisé le cannabis.
En octobre 2018, les libéraux avaient levé une interdiction d'un siècle sur la consommation et la vente de marijuana à des fins récréatives, en prévoyant qu'ils allaient réexaminer la loi trois ans après son entrée en vigueur.
En toute honnêteté, nous aurions voulu lancer la [révision] au printemps dernier, mais on a préféré prendre un peu plus de temps pour faire les choses correctement, a offert comme explication le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, après avoir annoncé le début de l'exercice.
Il a fait valoir que l'examen serait mieux fait puisque sa portée sera plus large que prévu et que le temps additionnel a permis de consolider un panel d'experts indépendants solide pour mener le tout.
La Loi sur le cannabis stipule que le gouvernement fédéral doit enquêter sur les répercussions de la légalisation sur la santé publique, la consommation chez les jeunes et les Autochtones et leurs communautés, mais le gouvernement de Justin Trudeau a effectivement inclus d'autres aspects, comme les répercussions économiques en plus de mesurer l'efficacité pour contrer les activités criminelles liées à la substance.
Déjà, le ministre Duclos a parlé de progrès significatifs faits sur plusieurs fronts depuis 2018. Il a affirmé que des données de Statistique Canada montrent que l'approvisionnement de la population auprès de sources légales de cannabis a augmenté de façon constante pour se situer à 69 % au deuxième trimestre de 2022.
À ses côtés, la ministre de la Santé mentale, Carolyn Bennett, a soutenu que les données pointent vers une meilleure conscience chez les jeunes des effets néfastes de la marijuana.
Je crois que nous avons bien fait en termes de campagne d'éducation du public, mais depuis la venue de produits comestibles, nous devons en faire plus, a-t-elle ajouté.
Le groupe d'experts qui mènera l'examen sera présidé par Morris Rosenberg, un ancien sous-ministre à la Santé et aux Affaires étrangères, qui a été président et chef de la direction de la Fondation Trudeau de 2014 à 2018, selon le site web de l'organisation.