Mukendi à nouveau coupable d’agression sexuelle sur une ancienne fidèle
TVA Nouvelles
Au lendemain du procès de Paul Mukendi et en l’absence de ce dernier, le juge Jean Asselin a déclaré l’homme d’Église coupable d’agression sexuelle contre une ancienne fidèle.
Avant de rendre son jugement, le président du tribunal a rappelé que le procès, instruit en l’absence de l’accusé réfugié au Congo, ne devait pas être teinté par cette absence. Il a également souligné que la fiabilité et la crédibilité de la victime étaient au cœur du procès.
Après avoir rappelé l’agression survenue dans une ancienne cimenterie de Beauport en 2006, le magistrat a analysé le témoignage de la victime qui a porté plainte contre Mukendi deux semaines après les événements.
«Le tribunal croit la plaignante lorsqu’elle dit avoir été agressée sexuellement. Son témoignage apparaît sincère, crédible et fiable. Elle répond aux questions de façon claire et il n’y a pas de contradictions déterminantes qui viennent entacher son témoignage», a-t-il fait savoir dans le cadre de son jugement.
Il a ajouté que la dame, aujourd’hui âgée de 53 ans, n’avait pas tenté d'«accabler davantage l’accusé» et que son récit n’était pas «animé par la vengeance».
«La description des événements comporte également plusieurs indices de vérité. Leur position au moment de l’agression, les gestes faits par l’accusé ainsi que les paroles de ce dernier», a-t-il ajouté.
Une fois la décision du tribunal rendue, la poursuivante, Me Sonia Lapointe, a suggéré qu'une peine d’emprisonnement de deux ans «consécutive à toute autre peine» soit imposée à Mukendi.
Puisque la Cour d’appel a maintenu la peine de huit ans imposée par le juge Jean-François Émond lors du premier procès, Mukendi, si le juge Asselin devait acquiescer à la demande de Me Lapointe, devrait purger une peine globale de 10 ans lorsque les autorités lui auront mis la main au collet.
Pour motiver cette demande, elle a invité le juge Asselin à considérer, à titre de facteur aggravant, le fait que Mukendi était en situation «d’autorité spirituelle» au moment de l’agression, puisqu’il était le pasteur de la victime.