Mort d’un octogénaire : la famille remet en question la conclusion de la coroner
Radio-Canada
La famille de l’octogénaire décédé après avoir été retrouvé à l'extérieur de sa résidence pour aînés en pleine nuit à Dolbeau-Mistassini l’hiver dernier dit avoir de la difficulté à comprendre la conclusion de la coroner, qui considère ce décès comme étant accidentel.
Bertrand Bernier, 81 ans, est décédé le 7 février, trois jours après avoir été retrouvé dans un état critique vers 5 h 30 à l'extérieur. Il faisait alors -32 degrés Celsius et l’homme était en caleçon et sans manteau.
L’octogénaire, qui souffrait de cécité et de schizophrénie, se trouvait à environ 130 mètres de la résidence privée pour aînés où il habitait depuis 2014 dans la section autonome. Il avait tenté de revenir à l’intérieur mais n'avait pas sa carte à puce sur lui.
Dans son rapport rendu public mardi, la coroner Monique Tremblay conclut que l’octogénaire est décédé des suites d’une hypothermie sévère et d’une fracture de la hanche à la suite d’une chute, alors qu’il était sorti à l’extérieur par une nuit très froide. Il s’agit d’un décès accidentel.
La coroner conclut que Bertrand Bernier est sorti par lui-même de la résidence et que sa chute a probablement été causée par sa difficulté à se déplacer et par un état de confusion.
Le gendre de Bertrand Bernier, Gérald Gauthier, estime que la conclusion d’un décès accidentel est difficile à avaler pour la famille.
Tout le monde qui nous rencontre nous dit : "Ce n’est pas normal, ça ne se peut pas", a-t-il laissé tomber. Un gardien, normalement, il faut qu’il soit là. Je ne sais pas pourquoi les portes ne sont pas verrouillées. C’est en cas de feu ou en cas d'urgence, pour que le monde soit capable de sortir, mais ils ne sont plus capables de rentrer. Il n’était pas habillé, il n’avait pas sa clé à puce sur lui.
Il remet en question la sécurité de la résidence.
« Nous autres, on s’attend, quand on place nos parents dans un foyer, qu’ils soient en sécurité, puis comme j’ai pu voir, il ne l’a pas été. »