Mise à jour budgétaire: QS propose de doubler le crédit d’impôt pour solidarité
TVA Nouvelles
Québec solidaire propose de doubler temporairement le crédit d’impôt pour solidarité afin d’aider les plus démunis à faire face à l’inflation galopante.
À quelques jours de la présentation d’une mise à jour économique par le ministre des Finances, Eric Girard, la députée solidaire Ruba Ghazal a pressé Québec de mettre en place des mesures pour soutenir les familles face à l’augmentation du coût de la vie.
«On le voit, il y a des gens actuellement qui doivent faire des choix très déchirants entre faire une grosse épicerie pour une semaine ou entre acheter des bottes d'hiver pour le petit dernier. Et c'est vraiment une situation très, très difficile, de plus en plus pour beaucoup de gens», s’est-elle inquiétée.
Or, si certains voient leur salaire augmenter, d’autres, comme les aînés, sont laissés sur les lignes de côté, fait valoir Ruba Ghazal.
Sa solution : doubler pendant les six prochains mois le crédit d’impôt pour solidarité, une mesure dont bénéficieraient 2,8 millions de Québécois. Ce crédit d’impôt remboursable vise à venir en aide aux ménages à faible ou à moyen revenu.
La mesure, dont le coût est estimé à 900 millions $ par Québec solidaire, permettrait selon le parti à une famille de deux parents et deux enfants de recevoir jusqu'à 2 340 $ et à un aîné de toucher jusqu'à 1 917 $ par année.
«C'est de l'argent qui est reçu directement par leurs poches. C'est une mesure simple qui peut être faite très rapidement. Et les gens les plus vulnérables, ceux qui en ont réellement besoin, aujourd'hui, bien, ils pourraient en bénéficier rapidement», conclut la députée de Mercier.
Ruba Ghazal se défend toutefois d’encourager une forte inflation avec l’injection de ces nouvelles sommes, les nombreuses aides octroyées par le gouvernement pour faire face à la crise de la COVID-19 étant souvent identifiées comme un des facteurs qui peut contribuer à la hausse des prix.
Selon elle, «beaucoup de causes qui contribuent à l'inflation» et «l’insécurité alimentaire» vécue par de nombreux foyers démontrent que «ce n'est pas le temps de lésiner puis de dire : "Oh! on va contrôler l'inflation en donnant moins d'argent aux gens"».