Meurtre à Saint-Fabien-de-Panet: un témoin important rencontré 22 ans après un meurtre
TVA Nouvelles
La Sûreté du Québec rencontre jeudi matin un « témoin important » en lien avec le meurtre d’une mère de famille survenu il y a plus de 20 ans près de Montmagny, notamment grâce à une enquête de l’émission J.E.
Le 14 décembre 1999, Lucie Castonguay, 42 ans, une mère de famille sans histoire, a été poignardée à mort à son domicile de Saint-Fabien-de-Panet. Le drame avait causé une commotion dans ce petit village de quelques 900 âmes.
Personne n’avait été arrêté relativement à cet homicide jusqu’à jeudi matin, alors que Marcel Chabot, 51 ans, a été intercepté par les forces de l’ordre à sa résidence de Saint-Jean-Port-Joli, dans Chaudière-Appalaches. Il est considéré comme un « témoin important ».
L’affaire, classée durant des années comme un meurtre non résolu, a connu un dénouement en octobre 2019. L’émission J.E diffusait alors en exclusivité une entrevue avec les fils de la victime, Emanuel et François Mercier, qui racontaient pour la première fois comment ils avaient vécu le meurtre de leur mère.
Dans les jours suivants, la SQ recevait un lot de nouvelles informations et rencontrait une quinzaine de personnes en lien avec ce dossier. De nouveaux éléments d’enquête récoltés alors auraient permis de considérer Marcel Chabot, qui était âgé de 29 ans au moment du meurtre, comme étant une personne d’intérêt.
Marcel Chabot est un habitué des tribunaux, lui qui empile près d’une vingtaine de dossiers criminels depuis la fin des années 1980 pour des infractions commises exclusivement dans le district judiciaire de Montmagny.
De 1989 à 1994, son parcours criminel est ponctué principalement de manquements en matière de stupéfiants pour lesquels il écope de courtes peines d’emprisonnement et d’amendes. On note une accalmie dans ses activités illicites entre 1994 et 2003.
Marcel Chabot renoue de façon continue avec le système judiciaire à partir de 2003 jusqu’en 2016, alors qu’il multiplie les amendes et les courts séjours en prison entre autres pour conduite avec les facultés affaiblies, conduite durant une interdiction, supposition de personne et production de stupéfiants.
Reste à voir si d’autres témoins importants pourraient être interceptés. Au moment du drame, l’ex-mari de Lucie Castonguay, Marc Mercier, est rapidement tombé dans la mire des enquêteurs de la Sûreté du Québec. Le couple, marié durant une vingtaine d’années, venait tout juste de divorcer lorsque la dame a été assassinée.