Menacé d’expulsion pour être allé au chevet de sa fille en Tunisie
Radio-Canada
Photo de sa femme et de sa fille en main, Firas Bouzgarrou est au bord des larmes. « Je vis dans l’angoisse et la peur », glisse-t-il.
Le rêve de ce Tunisien, qui a obtenu sa résidence permanente canadienne en 2014, a viré au cauchemar. Et le pire se rapproche.
Le pire, c'est cette date de renvoi, fixée au 30 octobre. Jour de son expulsion décrétée par les agents frontaliers canadiens.
Je ne dors plus, je fais des insomnies. Je n’arrête pas de réfléchir, mais je ne sais pas quoi faire, lâche-t-il, l’air désemparé, en regardant son appartement montréalais, déjà dépourvu de meubles.
Je suis perdu. Je n’ai fait que ce qu’un père et un mari doivent faire.
Mais pour quelles raisons Firas Bouzgarrou, parfaitement francophone, qui cumule les emplois au Québec, doit quitter le Canada? Les motifs ne sont pas criminels. Loin de là.
L’homme de 39 ans a tout simplement décidé, entre 2014 et 2018, de rester au chevet de son nouveau-né, malade, et de son épouse, souffrante, qui vivent en Tunisie. Mais trop longtemps, aux yeux du ministère fédéral de l’Immigration.