Malgré une nuit calme, l’impatience se fait sentir à Ottawa
Radio-Canada
Les camionneurs qui protestent depuis vendredi soir contre les restrictions sanitaires occupent toujours le centre-ville d’Ottawa, malgré les appels répétés de la police, des politiciens et des résidents pour qu’ils quittent les lieux. Des manifestants étaient toujours présents, lundi matin, et ne montraient aucun signe de vouloir partir.
La nuit semble avoir été relativement calme, selon le Service de police d’Ottawa (SPO) qui ne signale aucun incident majeur. Le corps policier affirme toutefois que les camionneurs et leurs sympathisants, même s'ils sont moins nombreux que la veille, ont indiqué n’avoir à 100 % aucune intention de vouloir retourner à la maison.
Un bon nombre de manifestants occupent toujours les parcs environnants et de nombreux véhicules lourds encombrent toujours les rues.
La police d'Ottawa va maintenir une forte présence dans le centre-ville lundi, en raison de la manifestation de camionneurs qui se poursuit. Elle a mis en place un important périmètre de sécurité autour du centre-ville. Elle travaille toujours avec les organisateurs de la manifestation pour faciliter le départ des convois.
Le maire d’Ottawa, Jim Watson, ne cache plus sa frustration vis-à-vis cette situation inacceptable . Lundi matin, il a de nouveau demandé aux camionneurs de vider les lieux. Le rassemblement est devenu dangereux, a-t-il qualifié au micro de l'émission Les matins d'ici .
« Les manifestants ont tenu des discours pendant deux ou trois jours, mais là, c’est le temps de leur dire au revoir. »
La manifestation perturbe les résidents du centre-ville qui, selon le maire, n'ont pas réussi à trouver le sommeil cette nuit à cause du bruit incessant des klaxons et des feux d’artifice.
Il en va aussi de l'économie de la ville, a poursuivi Jim Watson. « Beaucoup de magasins sont fermés. [La sécurité entourant cette manifestation] coûte beaucoup d'argent aux contribuables : 800 000 $ chaque jour, seulement pour le Service de police », a-t-il rappelé.
Le maire soutient que les organisateurs n'ont plus aucune crédibilité depuis que certains manifestants s’en sont pris aux employés d’un refuge pour sans-abri au centre-ville, samedi après-midi, et que d'autres ont dansé sur la Tombe du Soldat inconnu. Ils ont perdu beaucoup d'appui de la population avec leurs activités, a-t-il constaté.