Lieutenante-gouverneure unilingue : deux députés font une sortie contre leur gouvernement
Radio-Canada
Les député fédéraux Serge Cormier et René Arseneault sont en désaccord avec la décision de leur propre gouvernement de porter en appel le jugement d’un tribunal du Nouveau-Brunswick qui a déclaré inconstitutionnel le processus de nomination de la lieutenante-gouverneure Brenda Murphy, car elle ne parle pas assez bien le français.
Le député fédéral d’Acadie-Bathurst Serge Cormier demande au gouvernement Trudeau de procéder à des changements législatifs pour s’assurer que les prochaines personnes à occuper ce poste soient bilingues, plutôt que de seulement s’y engager.
« Je suis extrêmement, extrêmement déçu de la décision de porter cela en appel. »
Une des raisons [de faire appel] c’est au niveau de certaines questions constitutionnelles, mais je pense qu’on aurait pu éviter tout ça si on avait nommé une personne bilingue dans cette position, dit-il.
Selon Serge Cormier, le premier critère de nomination d'une lieutenante-gouverneure devrait être son niveau de bilinguisme. Le critère devrait être : est-ce que cette personne est bilingue, et après on pourrait passer à analyser les compétences de cette personne.
La semaine dernière, le gouvernement fédéral s’est engagé à ce que les prochaines personnes nommées à ce poste soient bilingues. Selon Serge Cormier, il faut aller encore plus loin.
Il faut trouver une manière d’enchâsser ça dans une loi pour que ça n’arrive plus jamais, dit-il.
On se doit de comprendre la Loi sur les langues officielles. Les gens qui font des nominations de ce genre doivent comprendre la portée de la Loi sur les langues officielles, particulièrement au Nouveau-Brunswick, dit-il, en précisant que le projet de loi C-13, sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles, pourrait être une façon d’y arriver.
Il faut respecter le critère bilingue. On est quand même en 2022, là.