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Les thérapies de conversion sont maintenant passibles d’emprisonnement
Radio-Canada
À partir d'aujourd'hui, les thérapies de conversion sont des crimes passibles d’emprisonnement. Offrir ces thérapies, en faire la commercialisation ou permettre à des mineurs de se rendre hors du Canada pour suivre de telles thérapies sont désormais des gestes interdits par le Code criminel canadien.
Selon la loi, faire suivre une thérapie de conversion à une personne, en faire la promotion ou en bénéficier sont désormais des actes criminels passibles d’un emprisonnement maximal de deux à cinq ans.Le ministre de la Justice du Canada, David Lametti, a célébré la mise en vigueur de la loi dans un message sur Twitter en affirmant qu’il s'agit d’une victoire pour la communauté LGBTQ2 du Canada, mais aussi pour tout le pays. Il indique que la loi canadienne est parmi les plus progressives au monde.
« C’est un soulagement, c’est le fruit d’un long parcours. »
Dan Shier, coprésident de Queen City Pride, l’organisme qui organise la fierté lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer et autresLGBTQ+ à Regina, reconnaît que malgré le triomphe d'aujourd'hui, il reste beaucoup à faire.
Le consultant en matière d'inclusion, Jacq Brasseur, accueille la nouvelle avec circonspection en soulignant qu’il est essentiel d'apporter des soins aux survivants de ces thérapies, qu'iel n'hésite pas à qualifier de tortures.
« On a encore beaucoup de choses à faire, les enjeux ne sont pas finis! »
Maintenant que cette loi est en vigueur, iel se demande si le gouvernement fédéral compte continuer d'appuyer la communauté lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer et autresLGBTQ+ au Canada. Il y a beaucoup d'autres choses dont on a besoin de nos gouvernements, il y a beaucoup de besoins de programmes en santé mentale offre-t-iel en exemple.
Le gouvernement saskatchewanais a accueilli la nouvelle avec une déclaration indiquant que la province n'appuie aucune forme de thérapie qui prétend pouvoir changer l'orientation sexuelle. La Saskatchewan a ajouté l'identité de genre comme motif de discrimination interdit à son code des droits de la personne en 2014.