Les secrets et le succès de la choucroute Tapp, transmis de père en fils
Radio-Canada
En ces temps difficiles pour les entreprises en manque de main-d'œuvre et de relève, Sylvain Tapp s’estime chanceux. Il a déniché le successeur idéal pour poursuivre la fabrication de sa célèbre choucroute : son propre fils, Julien. Aujourd’hui, ce dernier prend les rênes d’une entreprise pleine de vigueur.
En 1995, quand Sylvain Tapp a commencé à produire sa choucroute en faisant fermenter du chou pour être en meilleure santé, il était loin de s’imaginer qu’un jour, il produirait 300 tonnes de choucroute par année, qu’il emploierait 14 personnes à temps plein et que ses produits seraient très en demande partout au Canada.
Au début, les Gaspésiens n’étaient pas nécessairement séduits par la choucroute, ce plat incontournable en Allemagne et en Alsace. Les premières qu’on a produites, c’était choucroute et algues, se souvient Sylvain Tapp. C’était pas facile à vendre, loin de là, même au Québec! Le procédé de lactofermentation n’était pas très connu ici.
L’entreprise a commencé à prendre de l'expansion grâce à des contacts dans les provinces de l’Ouest, où la demande était forte. Maintenant, le marché s’étend partout au Canada.
Reprendre les rênes de l'entreprise familiale ne faisait pas du tout partie des plans de Julien Tapp.
J’avais quitté la Gaspésie pour les études et j’étais installé là-bas. Je ne voulais pas revenir vivre en Gaspésie. J’ai décidé d’essayer et je suis revenu vivre ici pendant un an. C'est ça qui m'a convaincu.
Ce bachelier en administration des affaires et gestion des opérations dit avoir trouvé des défis à sa mesure.
L’entreprise a depuis modernisé ses équipements avec un système d'emballage automatisé. Ça permet de faire face à la pénurie de main-d'œuvre, même si ce n’était pas le but à l’origine, explique Sylvain Tapp.
L’organisation du temps de travail et la gestion des opérations sont les forces de Julien, ajoute le père. Il possède toutes les qualités et il a appris très vite.