Les risques de la séparation en union libre Les risques de la séparation en union libre
Radio-Canada
Une étude présentée cette semaine à l’Université Laval à Québec, à l'occasion du 89e Congrès de l'Association francophone pour le savoir, explique notamment cette donnée par l’écart salarial entre les femmes et les hommes.
La responsable de l’étude, Hélène Belleau, indique qu’il y a davantage d’unions libres, de couples qui ne sont pas mariés, dans les régions que dans les centres urbains de la province.
En Abitibi-Témiscamingue, 54 % des unions où il y a des enfants sont des unions libres. L’autre chose qu’on s’est aperçu, ce sont des données qu’on a pu obtenir qui montrent de grands écarts de revenus entre les régions. Quand on a superposé les deux, on s’est aperçu qu’en Abitibi-Témiscamingue, c’était vraiment problématique, souligne la professeure et directrice du Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
Elle rappelle que plusieurs militent pour que les conjoints de fait aient les mêmes droits que les couples mariés pour le partage du patrimoine familial. Hélène Belleau donne aussi l'exemple d'un couple qui décide de vivre en majorité sur le salaire de l’homme qui travaille dans l’industrie minière ou forestière alors que la femme réduit ses heures de travail pour s’occuper des enfants.
Ce qu’il se passe en Abitibi, au moment d’une séparation c’est qu’on sait qu’une femme paye beaucoup plus pour le liquide, c’est-à-dire, l’épicerie, les vêtements, les choses qui passent. Les hommes, comme ils ont un plus gros salaire, un meilleur crédit, ils vont payer pour la maison, les meubles, etc. Et au moment d’une séparation, les femmes repartent avec leur sac d’épicerie vide, décrit-elle.
Hélène Belleau rapporte que des personnes sont victimes de violence économique.
Un accès très restreint à l’argent du couple. Un des conjoints qui essaie de contrôler l’autre. Oui, la violence économique c’est vraiment un domaine sur lequel on devrait se pencher davantage, affirme-t-elle.